Reims présente l'exemple le plus important de France d'une ville complète à l'architecture des années 1920.
Reims, ville la plus détruite par la Première Guerre mondiale parmi les grandes villes de France, atteint logiquement le premier rang pour le nombre de permis de construire déposés entre 1920 et 1930 avec un total de 6 500. En 1922 comme en 1923, ce nombre dépasse celui de Paris ! Détruite à 80%, Reims connaît donc une phase intense de reconstruction pendant les années 1920.
Dans un contexte de gestion individuelle des indemnités par les particuliers sans que la puissance publique -État, collectivités locales- n’intervienne dans leurs choix, Reims est reconstruite avec une très grande diversité architecturale. Le centre-ville de Reims -particulièrement bombardé- comme ses faubourgs offrent ainsi un panorama des principaux courants architecturaux des années 1920 en France.
Parmi les édifices significatifs de l’époque des années 20 à Reims, citons la bibliothèque Carnegie, l’Église Saint-Nicaise, l'Opéra pour sa décoration intérieure, la Villa Douce (Présidence de l’Université).
Mentionnons également le cours Langlet (situé dans l’axe de la tour Nord de la cathédrale et offrant un catalogue très varié du type des constructions des années 1920), les grands magasins, les hôpitaux et une douzaine de cités jardins.