L’Ange au Sourire de la cathédrale de Reims est sans doute l’une des œuvres les plus célèbres de la statuaire médiévale… Les anges sont très nombreux autour de la cathédrale de Reims. Pourquoi, l’un d’entre eux, a-t-il aujourd’hui volé la vedette à ses confrères ?
En effet la statuaire de la cathédrale de Reims (2 303 sculptures) comprend de nombreux anges très souvent souriants. Alors pourquoi l’ange du portail nord de la façade principale est-il appelé « Ange au Sourire » ?
Lors de la Grande Guerre, la ville de Reims a été pilonnée pendant quatre ans par les tirs d’artillerie de l’armée allemande. Le 19 septembre 1914, suite à un bombardement, l’échafaudage situé sur le portail nord s’enflamme et le feu se communique à la charpente de l’édifice. Une poutre de l’échafaudage en feu s’effondre et décapite l’ange. Sa tête tombe sur le sol quatre mètres plus bas et se brise en une vingtaine de morceaux, soigneusement ramassés et mis en sécurité dans les caves de l’archevêché. L’architecte Max de Sainsaulieu les découvre le 30 novembre 1915.
Le sourire énigmatique de cet ange devient pendant la première guerre mondiale le symbole de la cathédrale martyre, puis rapidement la symbole de la ville de Reims. Il porte depuis le nom d’ « Ange au Sourire« , appellation emblématique de la ville de Reims.
Après la guerre, à partir des fragments d’origine, un moulage est réalisé (il est conservé au musée des monuments français) et la tête reconstituée. L’ange retrouve sa tête le 13 févier 1926.